César fait du karting by Georges Bayard

Auteur:Georges Bayard [Bayard, Georges]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse, Résumé, L-v (prêt10)
Éditeur: Calibre
Publié: 1961-12-31T23:00:00+00:00

« Il me semble que la jeune demoiselle est bien éprouvée par notre visite, monsieur le commissaire ! Peut-être n’est-il pas nécessaire de lui imposer de rester plus longtemps ici. Elle pourrait s’occuper de sa petite sœur ? »

Le commissaire parut sur le point de répliquer sèchement, mais il se ravisa. Sans doute n’était-il pas de l’avis du brigadier et espérait-il obtenir d’autres renseignements. Pourtant, il parut se radoucir.

« Eh bien, dit-il, vous avez peut-être raison. Vous pouvez disposer, mademoiselle. Nous n’allons d’ailleurs pas nous éterniser ici. Toutefois, il nous faut procéder à quelques petites vérifications. Nous avons un mandat de perquisition en règle, mademoiselle, le voici ! »

Les assistants, les garçons et Nadine, du moins, furent fâcheusement émus par l’énoncé du nom barbare du document que le commissaire venait de tirer de sa poche.

« Vous permettez, n’est-ce pas, que j’exerce mes fonctions ? » ajouta le commissaire ironique.

Nadine rougit et emmena la petite Françoise dans la cuisine. César allait la suivre, et Victor s’apprêtait à l’imiter lorsque le commissaire s’écria :

« Un instant, les garçons ! Nous n’en avons pas terminé. Duchemin, veuillez emmener votre… protégé… au-dehors, afin que je puisse confronter les récits de ces deux jeunes gens… séparément. Nous verrons bien s’ils se coupent ! »

Victor mit un certain temps à comprendre ce que signifiait l’expression. Il ne s’agissait pas, bien entendu, de s’entamer la peau avec la lame d’un couteau, mais de se contredire, de ne pas dire les choses de la même façon que son cousin.

César, resté seul, fit de nouveau le récit des événements de la location, de la discussion avec Mesureur et de l’essai du kart dans le jardin de la villa Molin.

« Bien, en voici un qui sait sa leçon ! constata le commissaire. Il a répété mot pour mot son premier récit ! »

César affirma que c’était parce qu’il disait la vérité !

Victor, appelé à son tour, fut ramené à l’inférieur et interrogé. Il dut expliquer pourquoi il avait prétendu être allé seul, dans le jardin du docteur Molin. Le commissaire parut ne pas attacher trop d’importance à ce détail. Il revint vers César.

« Et maintenant, mon garçon, si nous reparlions sérieusement de cette fiche de location, hein ? Celle que tu prétends avoir vu brûler ! Il y a bien des tiroirs, dans le bureau de ton père. J’aimerais jeter un coup d’œil à leur contenu ! Peut-être qu’en cherchant bien, nous pourrions retrouver quelque trace… »

A ces mots, César devint d’une pâleur mortelle et de fines gouttelettes de sueur perlèrent à son front.

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